Conférence du 22 avril 2016
Le besoin de reconnaissance est commun à bien des acteurs du monde social. Pour la philosophie contemporaine, il apparaît comme la possibilité de rendre compte du lien social dans son ensemble, d’expliquer à la fois les interactions effectives entre les individus et les motivations morales qui les animent. La théorie de la reconnaissance constitue aujourd’hui un paradigme dans différents domaines des sciences humaines comme le droit, la politique, l’économie, l’éthique, l’épistémologie. Mais qu’en est-il de sa valeur pour le monde de l’éducation ? Le concept de « reconnaissance » nous aide-t-il à comprendre ce qui est en jeu dans la réalité de la relation pédagogique ? dans les stades de la petite enfance ? dans les politiques scolaires du néolibéralisme ? dans l’histoire des luttes syndicales ? dans la construction du savoir scientifique ? dans l’identité enseignante ? Nous interrogerons dans cette perspective les philosophies de la reconnaissance dans leur formulation originaire chez G. W. F. Hegel et chez Karl Marx ainsi que dans les débats actuels autour de la Théorie critique de l’Ecole de Francfort.