De la terreur et des horreurs au nom du peuple

 

Du fait de la mise à distance, voire de l’anéantissement de la société civile réelle par la société politique, il s’agit de comprendre comment la Terreur républicaine fut celle d’une certaine pratique de la république agissant au nom du peuple ; cette terreur s’accompagna d’une esthétisation de l’horreur (Fêtes, Procès, Exécutions capitales). À ce premier mode a succédé un autre mode, inverse, de la terreur-horreur née de l’impuissance de l’État républicain à limiter les trois forces de la société réelle (le capital, le prolétariat, la nation). Ce n’est plus ici l’État qui se sépare de la société réelle, c’est la société civile réelle qui fait dominer violemment l’une de ses composantes sur les autres et sur l’État (on prendra l’exemple du national-socialisme hitlérien), en engendrant à son tour une terreur-horreur spécifique. Le conférencier se propose de procéder à une analyse phénoménologique et critique de ces deux modes terroristes-horrifiques dans le prolongement de celles initiées par Hegel et Sartre. »

André STANGUENNEC